MENAGEONS-NOUS.

26 septembre 2011

048 Uma Thurman a déclaré dans la presse féminine: "lorsque je trouve que j'ai grossi, je me promène chez moi en culotte. Avec tous les miroirs qu'il y a, je finis par avoir honte, et je me mets au régime".

Ben moi, en ce moment, mon excédent, ma boursouflure, c'est le boxon. Le vrai. Inutile de chercher quoique ce soit, ou plutôt mieux vaut chercher n'importe quoi, succès garanti, tout est à portée de main, vu que tout est étalé partout, c'est hyper pratique, même si je crains constamment que quelqu'un me rende visite de façon fortuite. Remarquez bien que je pourrais accuser l'enfant en bas âge, sauf que ça risque de ne plus fonctionner, Poupoune a l'oreille fine + un sens de l'honnêteté -à son égard- vachement développé "J'ai neuf ans, mais pourquoi tu MEEEEENNNS?", qu'il crierait.

Donc je vais faire un peu comme le préconise Uma: je prends des photos, qui je l'espère vont me fiche la honte d'avoir un intérieur aussi peu rangé (alors qu'elle, c'est l'extérieur qui surabonde, NB). Photos qui vont faire ressuciter la parfaite ménagère qui sommeille en moi. Pardon. Qui va plutôt faire naître la ménagère qui pionce certainement en moi. Peut-être même qui est mourrue en moi parce que quand je vois un plumeau, je pense D'ABORD à m'en faire un pinceau à blush, mais je m'égare. Pourquoi j'aurais pas une ménagère en moi, d'abord? Une Bree du foyer en devenir (allez, viens) qui ne demanderait qu'à s'épanouir dans la poussière et les moutons (ouhlala qu'est ce qu'elle va être épanouie avec tout ce que j'ai chez moi!).

Et pis je ferais comme les filles du bureau qui me vampent chaque lundi avec leurs "j'ai fait six heures de ménage" -véridique, ça a été prononcé ce matin même- et leurs "j'ai repassé deux heures". C'est vrai, quoi, je me vois très bien en jolie tenue de Dame propreresse, passer élégament la serpillère pour un sol nickel, avec des chou-mules à pompon, et frotter la machine à laver ( jusque dans ses recoins les plus intimes, avec une brosse à dents) pour qu'elle soupire de contentement. Ranger les livres par couleur, les disques avec les disques et les sacs avec les sacs (ça, je sais très bien le faire, TOUS mes sacs vivent ensemble, dans le bonheur et la communauté porte-mantesque, le problème, c'est qu'il n'y a plus de place pour les manteaux, mais j'ai dit: les sacs avec les sacs, commencez pas à tout me retourner, merci.)

Et pis je repasserai tout ce qu'il est impératif de repasser pour une Dame de mon rang, c'est à dire mes pantalons en jute et les chemises en tungstène de l'Homme, parce qu'il a des fonctions officielles, et là, pas de faux pli..avant d'attaquer ma pile de mouchoirs en tissu et de donner un coup de fer aux draps, aux serviettes de bains, pis aux gants. Et le soir venu j'aurais un plaisir fou à m'aligner dans les marques du pli de repassage, bien droite. Ohlala qu'est ce que ça va être chouette ce moment! Là tout de suite je ne peux pas trop commencer à ranger rapport à d'autres choses vitales (je suis tombée sur un vieux magazine de 2008 et il faut que je réfléchisse quant à savoir si l'horoscope m'avait donné des prédictions justes). Je vais pousser tous les autres magazines que je vais trier, disons, juste après, me poser sur la canapé et tenter de me souvenir très fort de ce que j'ai fabriqué avec ma connexion de Saturne cette semaine là. A vouloir tout ordonner, autant commencer par son for intérieur. Uma n'y avait pas pensé.

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