PREMIERE POSITION.

Voilà, ça fait longtemps que j'y pensais, que je me projettais, et je suis passée à l'acte: j'ai repris la danse. Garance Doré aime les surfeuses, moi je me rêve en danseuse. Sauf que pas le temps, sauf que plus l'âge, plein de bonnes excuses.. Jusqu'à ce que je tombe sur Paty, une maman d'élèves avec qui je discutais et qui de fil en aiguille (aiguilles, pointes, que c'est fin*) en est venue à me parler des cours de classique qu'elle donnait. Le vendredi à partir de 18h15. A des adultes, en petit comité. Sans esprit de compèt', sans pression, mais avec les exigeances de cette discipline tout de même. Donc tout parfait pour moi. Je me suis sentie revenir dix ans (oui, enfin plutôt 20 mais c'est trop horrible à prononcer) en arrière, quand je rentrais dans le vestiaire pour me mettre en tenue..Bien plus sage maintenant qu'à l'époque, parce qu'à l'époque avec ma cousine qui dansait aussi, on avait surtout en tête de gratter dix minutes à la fin du cours pour aller fumer une clope, plutôt en tête de jeter un oeil sur le bellâtre passablement homosexuel du cours d'après.

Alors que là je suis bien sage, j'écoute tout avec attention (très attention parce que sincèrement, la reprise est terriblement difficile, j'effectue de très beaux ports de bras, innovants, dans le style "ventilo mécanique", les pieds ça peut aller, mais l'ensemble..Digne d'une reprise, douloureuse). Avec les filles du groupe ça a été tout de suite sympa, il y a même une élève à moi qui reprend après interruption, et je n'ai pas eu honte de galérer comme une perdue devant les autres. On a bien ri, on a bien travaillé (une heure quarante cinq, hein, pas de la gnognotte), et cela m'a procuré des émotions absolument géniales. J'ai juste le regret de ne pas avoir osé avant, cela étant, je suis réellement heureuse de retrouver l'atmosphère douce et rose des vestiaires avant le cours (après, ça pue, on est bien d'accord là dessus), les exercices à la barre, et cette haine absolue des diagonales, qui sont quasi unanimement détestées, ben même ce moment pénible, je suis contente de le revivre.

Donc dansez, maintenant!