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Marieposte
4 mars 2012

Après six mois sans les couper, et trois mois à

tifs

 

Après six mois sans les couper, et trois mois à avaler des capsules longueur-brillance-densité (oué), mes cheveux commencent à dépasser (légèrement) mes épaules, et mon objectif (rappel: parier sur mes années avant la quarantaine* pour arborer un cheveu long qui serait ridicule passé cet âge là, environ**) est en voie de réalisation.

Cool, donc: j'ai des cheveux. Je peux même les attacher quand ça me saoule de les avoir devant les yeux. C'est à dire, donc, que je les attache tout le temps, parfois avec n'importe quoi (un élastique, une ficelle, voire trois tours d'écharpe***).

Le beau chignon? Ah oui, celui que tu réussis parfaitement vers 19h30, mais curieusement JAMAIS le matin avant de partir? Oublions-le, très frustrant.

Ce que j'adore: les avoir libres, raides mais souples, et qu'ils encadrent mon visage sans que la frange semble être au garde à vous, avec interdiction de rebiquer mon colonel. Détendus du bulbe, quoi.

Du coup, je les adore rarement puisqu'ils ne sont jamais aussi bien disciplinés que dans les trois minutes avant de m'endormir. Grosse frustration, je me vois mal réveiller Époux pour lui demander d'admirer combien maintenant, là, ils tombent bien mes cheveux. Ni ameuter la planète facetweet en postant une photo aussi tardive juste pour démontrer que moi aussi je peux être coiffée, à des moments de ma life, si je veux.

Le monde cruel réel est véritablement désillusoire (non, c'est pas français) lorsqu'il s'agit de transplanter l'idée qu'on a d'une coiffure (et encore, je ne parle même pas d'une coupe de cheveux) (par exemple une coiffure qu'on aurait aperçue sur J.Lo, pleine de sauvagerie capillaire en apparence super easy à reproduire) et les contingences externes air-vent-mouvement.

Le côté décoiffé, en réalité, ça nécessite trois plombes à réaliser, à grand renfort de laque, de crêpage, de sèche cheveux, + trois coiffeurs qui virevoltent autour de toi, les mains comme des ailes de petits z'oiseaux fous-fous, en criant des choses bêtes et méchantes sur des filles que tu connais.

Sur une photo, ça sera magnifique. Je n'oublierais pas de sitôt le jour où j'ai appliqué à la lettre le conseil d'un célèbre hair stylist (oué, le type n'est pas coiffeur, il est hair stylist) sur "le truc tout bête de sécher la tête en bas".

Il était bon son conseil. Plutôt: bon à ne pas forcément suivre. Voire: bon à éviter.

Non contente d'avoir l'air folle à lier (: le volume très présent. Non trèèèèèèèèèèès présent, pour imager, penser: devant les enceintes d'un concert d'Iron Maiden), j'avais les yeux injectés de sang (la tête en bas + l'air chaud dessus: mauvais combo), et je me suis crié dessus avec Époux qui ne voulait pas faire son travail correctement (=en l'occurrence pas me tourner autour, les mains comme des ailes de petits z'oiseaux, en criant des choses méchantes sur des filles que je connais. Il est vraiment pas professionnel, enfin bon..).

J'ai galéré comme une perdue à essayer d'attacher cela (non parce qu'autant de volume ça requiert un méga gros élastique, ou douze petits), pour ne pas non plus trop attirer l’œil sur mon coté Pia Zadora. J'ai eu la trouille paranoïde, toute la journée, qu'on me fasse une blague en m'enlevant mes précieuses barrettes (qui seraient ces gens que je fréquenterais??).

Voilà, maintenant je les laisse tranquilles, ils bouclent si ils veulent. Ils restent raides comme des triques si ils veulent. (Bon, c'est quand même mieux lorsque c'est régulier, pas moitié lisse-moitié ondulé). Je continue à les nourrir de gélules et à les laisser vivre leur vie d'indépendantistes, loin de mes volontés tyranniques. (Si je ne cède rien, ils se vengent).

 

* Age que j'ai estimé correct pour achever de faire ma "fraîcheur Narta" en secouant bêtement une longue crinière.

** Je dis environ parce que j'imagine péter les plombs dans les grandes largeurs à la quarantaine (et pourquoi PAS, s'il vous plaît? Pourquoi n'aurais-je pas le droit de criser comme il se doit, hein hein??), et que environ me permettra de bénéficier d'un peu de rab au cas où.

*** Parfois je me dis que ma vie entière est une crise de la quarantaine. Qu'il vaudrait mieux que j'aille dormir, après avoir pris ma chevelure en photo.

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Marieposte
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