Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Marieposte
18 mai 2012

FROM FIF.

Festival du film ouvert!

Je ne vais pas me lancer dans un post sur le monde merveilleux du cinéma, étant donné le nombre -ahurissant- de personnes présentes en ce moment dans ma bonne ville de Cannes, venues exprès pour parler film, pellicules, coup de cœur diiiiingue, palme d'or de toute évidence, alors que ça fait juste deux jours que le FIF à débuté. 

Pas la peine de rivaliser avec les réseaux sociaux qui surenchérissent sur le thème, ça ressemble vaguement auX élections dernières, en moins vindicatif, mes concitoyens ayant certainement épuisé pas mal d'énergie à discuter/disputer la présidence. Celle du FIF semble faire l'unanimité, et je suis toute ébahie de voir tant de gens se presser contre des barrières et des molosses d'au bas mot 200 livres, pour apercevoir un bout du pied d'Ariane Massenet, alors qu'il y a quinze jours, c'était plutôt frileux à la Mutualité, mais bon.


Cela posé, on ne boude pas un événement qui draine autant de gens, et qui fait rêver. Époux et moi avons même cédé à la tentation d'arpenter la Croisette (interdite aux voitures pendant l'événement, un bon point), afin d'éduquer Poupoune à la folie médiatique et à l'événementiel qui booste notre attractivité touristique. 

Le FIF, depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, me parait une immense parade. Ado, on venait jouer les starlettes, à 20 berges, on rêvait de croiser les Nuls, plus tard, Nagui profitait de l'occasion pour venir dire bonjour à ceux qui l'avaient supporté dans ses années cannoises... Des célebrités, j'en ai croisé, les "vieux" cannois, à les écouter, regrettent le temps où acteurs et actrices se promenaient sur cette même bande de bitume, sans garde du corps, accessibles, et non claquemurés dans leur chambre douze étoiles (Ewan Mc G., sors de là, je ne te ferai aucun mal, promis). Des montées des marches, j'en ai fait quelques unes (trop snob, dit comme ça, mais ce n'est pas du tout mon style), dont une particulièrement mémorable, puisque j'étais avec une copine qui venait de jouer dans une comédie qui cartonnait (d'ailleurs, ça avait été un "choc" pour elle d'entendre hurler son nom, limite traumatisant, vu qu'on était venues voir un film)(genre, on va au cinéma à peine plus sapées que d'habitude)(et j'étais tétanisée à l'idée de me crouter, pour cause de port de talons, et Copine était tétanisée parce qu'elle avait réalisé que d'être connue la mettait quand même un peu au milieu des regards)(elle est mignonne ma copine).

Breeeeeeef. Ce que signifie le FIF pour moi:

-Impossibilité de circuler normalement d'un bout à l'autre de ma ville, sans que cela devienne un parcours du combattant. Les bus sont detournés, la voie rapide devient plus lente encore qu'un escalator à la Défense aux alentours de 18h30. On en ch** des ronds de chapeau pour emmener Poupoune au foot, alors qu'assez paradoxalement, il n'y a strictement personne à la pointe du Palm Beach, avant 23:30, s'entend. 

-Possibilité de se baigner tranquille. Possibilité de nager tranquille dans le vomito des noctambules de la veille, voir de se retrouver avec un slip sur la tête*, en allant sous l'eau. Probabilité de s'ouvrir le pied sur un tesson enfoui dans le sable. Peut être enfoui par Stone Pen, néanmoins coupant. 

-Comme dans toute parade digne de ce nom, observer la foule et opérer un classement sociologique toujours très amusant, que je développerai demain. Ou pas, on verra.

-Plus de pain complet dans ma la meilleure boulangerie, ce dès 8:50 (alors qu'en temps normal, même à 11h la boulangère m'en dégotte une: là, ce n'est plus le cas, je soupçonne le Jury de s'approvisionner sur mes terres et de soudoyer la vendeuse-pétrisseuse à coup de pétro-dollars)(Ewan Mc G., viens voir deux secondes qu'on s'explique j'ai du pain, t'as des roses, faisons un scénario). 

-Chez Zara, c'est n'im-porte-quoi: plus rien de standard, plus rien de portable pour la journée, d'ailleurs, il n'y a plus de journée, il n'y a qu'un red carpet. Au passage, je signale que les commerçants jouent tous leur atout festival, avec de petites décorations de vitrine de hum hum, fort bon goût évidement, et les boutiques de souvenirs on en parle pas.

-Plus possible de dire un truc comme "Maryvonne Cotillon, on dit ce qu'on veut, mais elle a des yeux globuleux" sans entendre parler de son jeu totalement hors du commun, teeeeeellement à nu, on ne peut pas demander QUI, a choisi la robe de Andrea A.,  sans déconner, sans entendre un laïus sur la légitimité de cette réalisatrice (Gaultier est dans le Jury, ou non? Quel rapport entre légitimité et robe en tissu de sofa anglais?). On ne peut pas dire que Wes Anderson est drôle, puisque personne n'est là pour rire, manifestement. Surtout pas Mathilda Tsilton sur qui semblent concentrées les attentes -et les malheurs- de ce monde, mais dont on dira toute la pointitude , voire l'affûtitude du style**.

-On ne peut dormir qu'après 23h30, rapport au feux d'artifices et autres concours de klaxon-on-board, c'est pas grave, personne ne bosse demain. 

 

À demain, si on veut bien.

* Nan, je plaisante: c'était une chaussette Kalenji.

** Célèbre ou non, on peut rester objectif...

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Marieposte
Publicité