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Marieposte
23 octobre 2012

ÉRUPTION VOLCANIQUE.

 

En écrivant ce billet j'espère avec tous mes doigts croisés -pas facile d'écrire- que cette activité me calmera parce que je suis dans un de ces jours -mois- dans un de ces moments où j'ai une monstrueuse envie de TOUT envoyer promener, à commencer par la première table qui me passe sous la main.

Le Poupoune qui rentre avec des copies pleines de fautes d'inattention, genre "plise" alors qu'il en est à sa quatrième année d'anglais*, le mec (quand je suis aussi énervée, j'oublie de l'appeler Époux) qui vautre sur le canap' en froissant le plaid à peine posé le pied dans la maison, en soufflant pour qu'on le plaigne (je suppose), qui se réanime aux alentours de 18h58 en demandant "Quand est-ce qu'on bouffe Quoi?", qui retourne sur son (quand je suis aussi énervée j'ai l'impression de ne plus posséder de droit sur les canapés) canapé, en se mettant à feuler "Quand est-ce que TU couches le Poupoune?""Moi il ne m'écoute pas".

Il est 21h32,  je viens à peine de me poser, vu que lorsque je suis allée me planquer à 21h20 dans le bureau pour écouter-voir Zorba le grec à fond le volume, pour rêver 45sec sur ce qu'est la vraie Vie, le père et le fils sont venus s'engueuler à côté de moi, genre il n'y a pas d'autre place pour ce faire, genre j'en ai un de chaque côté de la tête, genre ils crient pour me faire comprendre qu'ils se disputent et qu'il faut que j'intervienne. 

Sincèrement, y'a des moments tels que j'hésite entre 1) balancer en l'air le bureau (donc le pc, les pots à crayons, les papiers en instance de classement depuis 1993), 2) balancer n'importe quel objet non-humain au visage de l'être humain le plus proche de moi en prenant néanmoins soin de viser le plus âgé/le plus grand, avoir les nerfs ne signifie pas être totalement inconséquent, c'est important. 3) prendre les clefs et aller me passer les nerfs dehors (c'est déjà fait, cela n'a absolument pas marché).

Rajoutez là dessus l'envie de plus en plus ingérable de foutre le camp du bureau, de mon travail, de cette région que je n'arrive plus à voir même en peinture..Chaud patate, oui, c'est ça.

Je vais m'épancher un peu..comment on deale, au quotidien, avec la vie que l'on mène réellement, avec ses micro-contrariétés, ses petits -ou gros- coups de griffe, et la vie qu'on souhaiterait mener? Cette dernière est tellement tellement éloignée de la première que je me demande si je ne suis pas mûre pour la psychothérapie, la psychiatrie, voire.

Non que je souhaite au fond de moi être une rockstar berlinoise lesbienne (pas cet extrême)( mais je ne crache sur aucune forme de vie rêvée, non, juste ce genre là n'est pas le mien c'est tout). Non. Moi je voudrais juste..faire uniquement ce qui me plaît, quand ça me plaît, et sans qu'on m'emmerde, merci.

J'ai pas envie de jouer (dix ans de plus) cette sorte de mascarade sociale, sourire à des gens dans le bus, alors qu'on ne partage rien, pas envie de faire la sourde oreille aux propos fachos qui résonnent tellement autour de moi, juste envie de dire à ces gens que "T'es vraiment un sac à merde raciste, sale con", mais ça, évidement, dans la vie, ça n'existe pas. On ne peut pas agir ainsi.

Et c'est là où les problèmes commencent. Parce qu'il y a des choses que l'on va accepter (vu qu'on n'est pas sociopathe, ou plutôt, on n'a pas envie que cela se sache, pour vivre heureux, vivons cachés). Et d'autres encore, aussi. On va se laisser doubler une fois de plus à la boulangerie par une vieille connasse dame (qui n'a que ça à foutre de la journée), une fois de plus on va écouter les blagues crasses du voisin, sans lui rétorquer que son racisme primaire nous donne juste envie de vomir. Sur ses pieds par exemple. En visant l'espace libre entre la peau et la soquette.

On accumule ces petites entorses à sa vision du monde. (On va supporter une fois encore que son mec ait le culot de te balancer à 22h30, quand toi tu commences à discuter "bon ben j'vais m'coucher, ché pas mais moi chuis cre-vé").

Il y a nécessairement un moment où la cocotte explose. Je tremble, les amis. Ça sent le soufre, et l'éruption imminente. J'ai peur pour les bureaux et les tables qui vont croiser ma route les jours à venir, et en même temps, je ne peux que souhaiter que ma colère tombe sur les meubles. 

 

Je voulais insérer une video directement, je n'y arrive pas.. Donc ici le lien  vers une chanson qui a bercé mon enfance (oui, du coup tout s'explique), d'une artiste que j'apprécie vraiment beaucoup. Et dont la chanson réconforte.

 

* Bien sûr, ça n'est rien du tout..inutile de mettre la pression à Poupoune, qui réussit très bien.. Parfois cela me sort des trous de nez.

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Marieposte
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