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Marieposte
9 mars 2013

ÇA PRESSE?

En lisant le titre de mes post, parfois je me dis que finalement mon manque de régularité n'a rien de grave, vraiment..

Aujourd'hui: comment j'achète plus la presse féminine. (Demain: comment je fais des phrases en français châtié). 

Il y a quelques temps, Époux me signalait à force cris virils et puissants qu'il n'arriavit plus à accéder à l'ordi qui est dans le bureau, aux wc qui sont..aux toilettes, ni au canapé qui est dans le salon pour cause de sol jonché de magazines. "Tu fais un peu chier, ma douce, t'as besoin de les garder tes papelars?" me hurla-il à six millimètres de mon oreille.

Bien sûr, il y avait une autre question cachée dessous, laquelle était: "tu es obligée de les lire? De les acheter? De subir le diktat de la presse de gonzesses où y'a même pas une page de foot? Pas une seule recette culinaire à plus de 52 kcal? Que des filles maigrichonnes même pas complètement à oualpé? ".

La réponse, que j'ai hurlée à quatre millimètres de son oreille, dans un souci de rapprochement conjugal, fut "OUI, je le veux, je le dois, je le vaux bien, la presse écrite doit vivre, in Biba je truste, on pourrait en faire des tabourets, je les garde parce qu'après je découpe les photos pour me donner des idées de looks, pour créer des collages, fabriquer des vêtements pour Fils, des abats-jours en papier, des éventails, et pis je recopie les bonnes adresses, pour avoir plein de city-guides, de livres-à-lire-guide, de coiffure-que-je-pourrais-me-faire-guide, touça..".

Alors j'ai pris fièrement ma pile (mes piles, disséminées un peu partout, il est vrai) de journaux, mes plus beaux ciseaux en argent massif, ma patience, elle aussi disséminée un peu partout dans moi, et je me suis assise en tailleur pour tailler.

Une fois récupéré et joliment ciselé l'équivalent de sept mille huit cent trois pages, j'ai entrepris de les ranger. Et évidement, cela m'a pris la tête, j'ai préferé tout fourrer dans mon range-document spécial "coupures de presse" (ouiiii? J'ai ce genre de lubie, qui consiste à acheter des ranges documents dans l'espoir d'ordonner l'espace) (au-cu-ne discipline, en résultat).

Dans le range document sus mentionné, j'ai découvert une précédente tentative d'organisation de mes découpages pressieux (précieux, presse-ieux, pouhahaha). Problème: les prix étaient en francs. En francs! Oui madame, en francs, la monnaie en cours avant 2002! (Envie de mourir de honte).  Depuis 2002, donc, je ne me suis jamais servie de ces collectes.

Ça m'a permis de réfléchir à plusieurs petits trucs:

-est il indispensable d'acquérir des magazines chaque semaine?

- aurais-je un jour un picogramme d'ordre?

-comment se fait-il qu'un jean coûtait 350francs en 2001, et que le prix ait été multiplié de façon aussi naturelle et exponentielle depuis sans qu'on soit descendu dans la rue pour crier à l'euro d'arrêter de déconner?

-2001 c'est déjà la préhistoire ou quoi??

 

Bref. Donc j'ai opté pour une solution draconienne, en l'occurence ne plus acheter de magazines, du tout. Et depuis quelques mois déjà, je m'y tiens. D'ores et déjà, je peux affirmer une chose: le vide ne demeure jamais longtemps, là où traînaient étaient rangés soigneusement mes Elle, Madame Figaro, Be, Vogue, Cosmo, Grazia, trônent désormais les BD de Fils, très content de disposer de lectures à portée de main dans n'importe quelle pièce de la maison (le principe de la wi-fi, quoi).

Au début j'avais peur de louper une info, de rater une tendance (que je ne suis que rarement, d'ailleurs) de manquer un conseil précieux en matière de beauté-fatale (genre, "on a découvert comment ne plus jamais avoir de ride de sa vie entière en continuant de fumer une clope au soleil". Genre), d'être en retard d'un train, quoi.. Évidement, cela n'a pas eu lieu. En revanche, j'ai eu la satisfaction de ne plus déprimer parce que dans la sélection mode, j'avais craqué pour le manteau à 3milliards d'euros, le sac en vrai croco perdu au milieu du reportage, la coiffure tellement cool et tellement pas possible sur moi, ne plus déprimer parce que j'étais incapable de suivre tel programme détox, incapable d'appliquer six couches de laque pour avoir un bel effet sur mon mur du salon, triste et en colère que tout semble n'exister qu'à Paris, que la province crève la bouche ouverte sans la moindre expo Hopper.. Voilà: ne plus lire la presse décompresse. (Pssssssssssss).

Les blogs, internet, la rue sont autant de sources d'influences, que je suis vachement contente de privilégier maintenant..

J'avoue une rechute récente, dans des circonstances particulières que sont les spécial mode ou spécial beauté (je me suis aussi autorisée à acheter plus tard le spécial maigrir, afin de décreter que c'est vraiment toujours aussi con de vouloir maigrir).

En revanche, je n'avouerais jamais avoir chourré tous les closer, voici, voilà, gala, match, veni, vedi, vici,  chez la dentiste lors d'une bouffée de manque. Ah non.

 

 

 

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