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Marieposte
19 août 2013

ENTRE LE CIEL ET L'EAU.

Warning: ceci sera un article décousu et chaotique, parce qu'écrit dans une atmosphère pas propice à la concentration.

Dans une semaine, à cette heure ci, je ne serais pas en train de faire une sieste, même si c'est une heure à laquelle je ne fais pas la sieste de toutes façons mais

Je ne serais pas à la plage, même si c'est une heure à laquelle je ne suis pas, de toutes façons, à la plage, mais.

Je ne serais pas en train de rédiger mon mémoire, même si je ne rédige pas mon mémoire de toutes façons, mais.

Mais je pourrais parfaitement avoir envie de ces trois choses, pour une fois, mais..

Mais je serais dans l'incapacité de vaquer à mes occupations ordinaires ou extra-ordinaires CAR je serais occupée ailleurs.

Oui, la semaine prochaine, comme vous l'aurez saisi, petits lecteurs vivaces, je serais: au travail. Hashtag#quelleidéevulgaire.

Comme nous tous, j'exècre jusqu'au concept de travail contre salaire, encore plus depuis que j'ai pleuré devant Thalassa (oh, ça va hein..), où un reportage était dédié à un couple de grecs qui vivaient sur l'île grecque déserte dont ils avaient hérité (capital de reproduction très faible, je l'admets), et qui passaient leurs journée à cultiver leur jardin potager pour se nourrir avec, et retaper l'immense batisse tombée en désuétude, seulement aidés par UN ouvrier-artisan.

La dame (mon dieu, mais quelle modernité quand je m'exprime ainsi..) conduisait les machines à chenilles, la pelleteuse, portait les gros cailloux à la main, participait à absolument toutes les étapes de cette rénovation, en s'occupant aussi de son potager, donc. Elle a eu une phrase toute con qui m'a plu "quoiqu'on fasse, il y a ce que la nature veut ou non: s'il y a des tomates, c'est bien, mais peut-être..il n'y aura pas de tomates..".

C'est là que j'ai commencé à pleurer en beuglant comme un veau (aah les hormones..mais pas que). J'ai vu, pour une des rares fois dans ma vie -pour l'instant- l'exacte vie que je rêve de mener, dans le lieu adéquat. J'ai vu exactement ce dont je rêve..et je me rends compte que ce n'est pas merveilleux qu'en rêve, c'est merveilleux aussi dans la réalité de leurs existences.

Sincèrement, l'argent m'importe peu, j'ai grandi sans, j'ai connu les galères, je sais le coût de la vie, du travail..je n'ai pas envie d'en avoir plein les poches, d'être millionnaire en francs suisses. Il n'y a rien qui puisse s'acheter d'aussi sublime et magnifique que cette vie rurale, simple, dépouillée, que cette vie avec pour fond le bleu de la Méditerranée, les collines arides, l'air chargé d'iode et l'écho de cet hellénisme qui signifie tant pour moi.  

Bon, hériter d'une île déserte, déjà, n'est pas tout à fait le lot de tout le monde, d'autant que l'île en question n'était pas exactement un confetti, hein.. Mais ce couple n'avait rien de cet ascendant "connard friqué et narreux" qui pullule sur ma côte à moi, non, ils étaient réellement heureux de ce train de vie simple et doux, il y avait des livres partout chez eux, ils respectaient les traditions de construction, l'histoire de la maison..ils avaient conscience

Donc voilà, à une semaine de reprendre le boulot, je suis prête à accepter de partir du jour au lendemain pour vivre sur une île grecque déserte, pour m'occuper du potager et traire mes chèvres, au gré des caprices du temps, à regarder les vents dresser les vagues contre les falaises.

(Au lieu de ça, je devrais manifestement me contenter de compter des manuels scolaires en crevant de chaud dans un bureau non climatisé, hashtag#chacunsondestin.). (Je vais pas recommencer à argumenter sur l'idée que je serais cent mille milliards de fois plus productive si j'étais payée à rien foutre, d'abord parce que je n'ai pas besoin de m'en convaincre, et ensuite parce que mes chances de convaincre mon employeur sont en dessous de zéro). 

Bref. À part ça j'en rame pas une, je regarde Hannibal tout en écrivant cet article, article à peu près aussi nul que le film (des visages défigurés, du poppers, du cul homo, du sang, du "nez" scientifique qui trouve la trace d'Hannibal Lecter limite en reniflant les lettres qu'il écrit à Clarisse. Qu'est ce qu'on a besoin de faire une enquête avec des experts pareils, j'vous jure). 

Demain je serais de retour, à moins qu'un héritage insulaire me parvienne par la poste. 

La fameuse île.   

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Marieposte
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