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Marieposte
11 février 2012

PARADIS PERDUS


 
 
On perd, tôt ou tard, l'idée qu'on vit au sein du Paradis. La première fois qu'on se frotte à la douloureuse expérience de la perte est un traumatisme, qui reste imprimé en nous profondément, et nous laisse amputé.
Jonathan Coe a décrit ce moment de déchéance avec beaucoup de mélancolie. Son motif du ballon jaune, qui s'envole à jamais, m'a touchée, et en cette période actuelle, où tant de choses m'attirent à l'endroit de ma douleur, j'ai eu envie de reprendre son exemple en le dessinant.
Le jour où Maman a disparu, j'ai perdu bien plus qu'une mère (et quelle mère je perdais...).
J'ai été jetée dans le vrai monde, celui où des moments funestes et malheureux existent aussi, dans un monde où plus rien, ensuite, ne reprendrait vraiment sa place. Bien sûr, c'est fabuleux d'avoir attendu plus de trente ans avant de découvrir l'envers du décor de l'existence, d'avoir pu être préservée si longtemps et d'avoir connu pendant tout ce temps une vie si protégée.
Je suis nostalgique de ce qu'était mon monde d'avant, je sais qu'il est à présent hors d'atteinte, figé dans une autre ère. Je voudrais tellement retrouver ce ballon jaune, et la paix que je connaissais sans m'en rendre vraiment compte.

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Marieposte
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