IDEES NOIRES ET BOULES DE NERFS.

Peu motivée par l'écriture de hier ou d'aujourd'hui, je suis dans l'attente d'une réponse concernant un truc un tantinet déterminant, et  je suis chiffonnée par ce laps de temps où on ne peut ni spéculer, puisqu'on n'a pas encore de feu vert, ni non plus se plaindre que tout est foireux, puisqu'on n'en sait rien, ni se faire consoler puisqu'on n'a pas encore de motif valable pour pleurnicher.

1) Ce n'est pas le motif de mes chaussures british, mais ça pourrait s'appliquer.

2) Je parlais d'une chose qui, sans bouleverser non plus mon existence pourrait, à terme, me procurer une sensation d'aisance et de confort (non, non, pas les chaussures).

3) Je n'y attache qu'un interêt relatif  (phrase-mantra typique lorsqu'on est dans la phase "attente", celle où on n'a aucune idée de la tournure que vont emprumpter les voies impénétrables du ciel lui même impénétrable, tout en essayant de se pénétrer soi-même de l'idée que si cela ne marche pas, c'est paaaaaaas grave, voyons...Gaz? Corde? Suppositoires? J'hésite toujours).

4) Ce n'est pas à cause de cette patience en érosion au fil des heures que je me suis disputée avec des gens de mon entourage pro, en y mettant de la voix, beaucoup de voix, sûrement trop de voix -et de mots fleuris- (moyen fière) cela dit pour de très bonnes raisons très valables, hein, pas encore hystérique..(ces très bonnes raisons auraient pu parfaitement attendre, par exemple, les prochaines élections, on est bien d'accord, mais j'ai décidé d'arrêter de procrastiner certains trucs. Dont la séance "petit frittage des familles dans l'entourage pro").

5) Ce n'est pas pour ça non plus que j'ai été surprise à penser que Noël ça fait vraiment ch... et que je leur ferais volontiers manger leur sapin et les boules qui vont avec, à tous, là, tiens. Qui? Tous autant qu'ils sont. Ceux qui fêtent Noël, et ceux qui le préparent. J'ai l'impression que le sapin, c'est moi, version genévrier qui plante ses aiguilles dans la peau dès qu'on s'approche, ou qui prend feu si on oublie de débrancher sa guirlande. Pas vraiment friendly, en cette période de gaité chaleureuse et nauséabonde.

6) Pas exacerbée par le manque de caféine et l'absorption de thé vert en quantité diluvienne. Pas serpillère pour cause de délire corporel (six séances de sport en une semaine, est-ce réalisable? Oui. Est-ce bienfaisant? Mouaif. Est-ce nerveusement lénifiant? Non, c'est clair, ça redonne même une patate d'enfer pour le deuxième round).

7) Attendre, c'est hor-rible. Même si c'est trois fois zéro + une fois rien, ça met les nerfs en pelote. Je ne sais plus comment ME prendre. Comme un sapin, il faut attendre que tombent les épines.

Donc ce post qui me permet au moins de taper sur quelque chose de non humain, en attendant d'être fixée sur cette chose qui se pose un peu là, que si j'y accède c'est chouette, et si non, quoi déjà? Ah oui: "paaaas graaaaave du tout, voyons..". Demain, je serais fixée, d'où paroxysme ce soir, désolée.

(Si là dessus, mes Church devaient ne pas m'aller, pour une raison ou une autre, parce qu' ELLES SONT LÀ DEMAIN MES SHOUZES, la fin de la semaine promet d'être une sacrée boucherie, j'en conviens.)

Petite histoire de la photo du jour: j'étais de mission "safari sapins de Noël du taff" (la compète annuelle étant ouverte, c'est la guerre inter services à qui aura les plus grosses boules. Je fais figure de favorite dans la catégorie: glandes ambulantes), bref j'étais sensée aller photographier TOUS les sapins de TOUS les services, quelqu'un ayant judicieusement perçu la nécessité de m'envoyer en promenade, CLT comme dirait Fred Vargas ("cito, longe, tarde= casse toi vite, et pour un bail"). Ma mauvaise humeur a pris le pas dessus et j'ai fini par photographier les palmitos de la rue d'Antibes, plutôt que leurs sapins à la con je suis ex-écra-ble, je ne me supporte pas quand je suis comme ça, dans un élan de rebellion hyper nul. Je mettrais la photo des sapins quand j'aurais recouvré forme humaine, humeur cool.