BONNE NOUVELLE.

Comment décrire la journée d'aujourd'hui? Une Belle Bonne Journée Bien.

Deux minutes après avoir ôté mon manteau (le vent est tombé, il faisait doux pour un jeudi de décembre à 7h50), Grand Directeur de Service s'approche et m'annonce en me serrant la paluche "Votre demande de formation a été acceptée".

Ma demande de formation a été acceptée. Étape 1 franchie. J'hallucine. "Merci Père Noël", j'ai répondu.

J'hallucine. J'ai suivi GDS (grand directeur du service) en psalmodiant "merci Père Noël" douze fois pour qu'il entende bien à quel point je suis sonnée, mais surtout contente. Très contente. Muy muy feliz. La plus happy des plus happy de toutes tes copines.

Étape 1 d'un dispositif qui va se compliquant, mais étape 1 franchie me file le moral. L'histoire, c'est que je vais présenter une demande de VAE (validation des acquis de l'expérience), qui, si ma demande est recevable (sur ce point là, je suis relativement -superstition- confiante), va me conduire au mois de juin à rencontrer un jury qui va éventuellement me délivrer une Licence.

Oui, il y avait la possibilité de reprendre les études là où je les avais laissées. Mais je ne connais que trop bien les raisons qui m'avaient fait abandonner =double, triple non, je ne suis pas faite pour l'enseignement, et si quinze ans après on continue à me pousser dans ce sens, encore et toujours, je suis vraiment déterminée à ne jamais rentrer en contact avec des élèves avec l'objectif de les instruire, pour un tas de raisons comme: 1) je ne supporte pas l'idée qu'il y ait des élèves non-intéressés par le français -ma matière de référence-, donc ça démarre plutôt mal. 2) je ne supporte pas l'idée de monnayer mon Amour pour la langue française en suivant des programmes établis depuis pfiouu, des lustres (oui, on étudie encore le chevalier au lion en classe de 4e, je trouve cela désespérant). 3) ce sont deux très bonnes raisons, inutile de chercher plus loin (j'ai pas de petit 3).

L'éducation nationale et privée regorge de bons professeurs, plein de vocation pour ce métier, mus par un authentique désir de transmettre. Pas ma fibre, pas mon credo, je laisse faire d'autres, bien mieux doués.

Évidemment il y a eu, dans mes années d'études à la fac, de véritables moments de grâce, je pense notamment à cette discipline qu'est la littérature comparée, dans laquelle je me suis éclatée, épanouie au delà de ce que j'aurais pu attendre. Sans exagérer, j'ai littéralement pris mon pied avec cette approche multidirectionnelle et surtout multilingue, s'il n'y avait eu que cette matière là au programme, je n'aurais jamais lâché prise.

Pourquoi je veux cette licence, alors? Parce qu'après quinze ans de présence auprès des jeunes, je suis consciente de l'importance d'être éducateur. C'est un rôle complexe que de donner envie à des jeunes d'être moins jeune, de mûrir.  Je suis à l'aise dans cette mission, et à l'aise dans cette dimension de choses. Donc envie de prévaloir de marques "reconnues" pour ce travail que j'effectue.  

Si mon dossier est recevable, et bien....j'ai trois mois pour rédiger un mémoire, ce qui promet une partie de plaisir, d'autant que Joe-la-fracasse (Moi) a choisi l'option "roue libre, pas de tutorat". J'aime bien les trucs qui s'arrachent avec les dents.

Mais la bonne nouvelle reste: grand sachem a donné son feu vert.

Alors à tout prendre, je préfère cette journée à celle d'hier. Cool.