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Marieposte
3 juin 2012

UNE GRANDE DÉCISION.

no-smo-ke

Combien de fois me suis-je dit "je vais arrêter de fumer comme une pompière"? Deux mille fois?

Combien de fois me suis-je réellement posé la question, c'est à dire en ayant vraiment l'intention d'y répondre, et positivement, là dessus? Heu, une fois. Peut-être deux.

Je ne sais pas si je suis convaincue de l'intêret d'interrompre ce qui est un plaisir réel pour moi. J'aime regarder les volutes en l'air, j'aime bien "partir en fumée".

Mais j'en ai eu ras le bol, il y a quelques jours. Ras le bol d'avoir mal à la tête en me couchant, d'être stressée, d'avoir un doute sur l'odeur de mes cheveux (oubliez ça, c'est vraiment trop pourri), marre de "devoir" braver l'orage qui gronde pour "aller vite en fumer une avant qu'il pleuve et que je ne puisse plus sortir" (chaud, hein? débile, hein?). Marre d'être crispée à l'idée de pas pouvoir, pas avoir le droit de fumer alors qu'en fait je n'en n'avais parfois même pas envie.

Voilà, il y a quelques jours, j'ai décidé que c'en était terminé avec ces conneries. Qu'à partir de maintenant, je m'interdirai les réflexes stupides ("Tiens, qu'est-ce qu'on fait? On va fumer une clope? Ouais, excellente (?) idée"), le moitié de paquet disparu on ne sait où.

J'ai pas envie de me punir non plus. Je voudrais juste garder le plaisir et jeter le reste.

Donc un matin, ça m'a pris comme ça, hop, on dégage! En premier, j'ai dégagé les cigarettes a priori indissociables de plaisir (technique du Miroir*): j'ai décidé de ne plus fumer avec le café, et de ne plus, non plus, fumer après les repas. Manifestement le pouvoir de l'autosuggestion est costaud, je n'ai ressenti ni sueurs froides ni envie de prolonger ou de surabonder le repas**.

Et en fait, les premiers jours sont passés,  je suis ultra étonnée du résultat. Là où je pensais être carrément en transe de manque physique, je me trouve: très très zen (logique, en fait, la nicotine excite). Là où je pensais être vénèr et insupportable (vu que de ce point de vue là, j'ai la "gachette sensible"), je suis: au contraire, prête à rire, à discuter, patiente (quoiiii? Vi, patiente, incredibeule).

Flûte alors. Pas de stress, pas d'angoisse, pas de crise. Certains dans mon entourage se montrent pas très coopérants ("tu verras, tu finiras par fumer un paquet par jour" "c'est pas comme si t'avais fait l'effort d'arrêter", bref: méchants!), je suppose (avec sérénité, hahaha) que c'est une forme de jalousie, ou d'envie. En fait, je m'en fous, je ne suis même pas contrariée.

Du coup mon dessin n'est pas exactement l'image de la réalité. Je croyais que j'allais être comme ça, et bien non, pas du tout.

Pourvu que ça dure.

* N'importe quoi.

** Le fait de contrôler mon oralité tabagique renforce ma tendance à contrôler ce qui passe par ma bouche en général (sauf les conneries, ça, j'en dis toujours autant). Le principe de se causer du bien retentit et rebondit sur beaucoup de choses.

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Marieposte
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